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mercredi 20 août 2008

12 Août : Excursion en terre aborigène (Terre d’Arnhem)

Image du jour : FX sous un abri couvert de peintures rupestres

Mardi, nous sommes partis en tour organisé dès 8h du matin pour la Terre d’Arnhem, à l’Est du Kakadu. Comme c’est un territoire aborigène, c’est assez difficile d’y pénétrer en individuel, il faut un permis spécial. L’excursion d’une journée nous a donc paru la meilleure solution, d’autant qu’on n’était que 9 personnes dont nous 5.
Lien excursion : http://www.lords-safaris.com/mystical-arnhemland
Et sur la Terre d’Arnhem : http://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_d'Arnhem

Terre d'Arnhem : monts, billabongs avec crocodile, dingos

On ne s’est pas aventuré très loin en Terre d’Arnhem puisqu’on s’est arrêté à Oenpelli, la 1e ville après la frontière, à 20 kms d’Ubirr. On y a retrouvé notre guide aborigène pour la matinée, Thomson.
Thomson, notre guide aborigène

Avec lui, nous avons grimpé la Injalak Hill, un mont près d’Oenpelli, inaccessible aux touristes autrement, avec des centaines de peintures aborigènes remontant pour certaines à 20 000 ans ! C’était magnifique, un vrai musée en plein air, un genre de Grottes de Lascaux dont les histoires sont interprétées aujourd’hui par les descendants directs des peintres (enfin quelques générations ont passé…)… Ceux-ci peignaient sur les parois des roches en hauteur, sous leurs abris. Ils pouvaient vivre à plusieurs centaines sur ces monts, et on y voit encore les traces de leur passage avec les trous dans lesquels ils mélangeaient les couleurs (blanc, jaune, rouge et noir), leur cimetière avec des crânes… En plus, la vue en haut du mont était superbe, tant sur l’escarpement de la Terre d’Arnhem que sur la vallée du village d’Oenpelli.
Art rupestre aborigène à Injalak Hill
gauche : abri couvert de peintures diverses (kangourou, croco, échidné, barramundi...)
droite : un échidné
Michel et Thomson sous ce 1e abri
l'esprit Mimi, bon ou méchant (méchant ici - il nous interdit de passer au-delà de ce rocher)
gauche : un barramundi (poisson) tête en bas.
gauche : squelette d'une femme suite au sort jeté par son mari qui avait découvert qu'elle le trompait. Sacré punition... Aujourd'hui, si un Aborigène trompe sa femme et se fait découvrir, il doit s'exiler pendant 2-3 ans dans une autre communauté aborigène (anecdote de Thomson) avant de pouvoir rentrer chez lui.



Thé au sommet du mont d'où on profite de la vue
gauche : vue d'Injalak Hill sur Oenpelli
droite : Vue sur l'escarpement de la Terre d'Arnhem (falaises au fond)

On a eu droit à un thé offert au sommet du mont avant de retourner au village d’Oenpelli pour passer au centre artistique aborigène. Ca faisait un peu touristique cette étape, débarquement à 9 dans la boutique mais l’artisanat était de très bonne qualité et moins cher qu’à Darwin ou Alice Springs. J’aurais presque craqué sur une peinture sur bois si la vendeuse ne m’avait pas dit fièrement que le papier venait de France car il imitait parfaitement l’écorce du bois d’ici…
à Oenpelli, notre van d'excursion
l'Injalak Arts Association
droite: une femme tisse un panier traditionnel

La ville d’Oenpelli est assez grande et complètement autonome. Les Aborigènes vivent en général là toute leur vie, depuis leur scolarité jusqu’à leur travail (comme vendeur, instituteur, artiste…). Bref, comme tout le monde sauf qu’ils ne sortent quasiment jamais de leur communauté.

Vers 14h30, on est allés pique-niquer dans une vallée isolée, près d’un billabong (trou d’eau). On avait très faim 6h depuis notre départ matinal !
Pique-nique près d'un billabong entre Oenpelli et Ubirr


Puis nous sommes allés dans la Mikinj Valley, où nous avons grimpé un nouveau mont avec une vue superbe sur les marécages et les nombreux oiseaux. Ca valait l’effort de la grimpette sous le soleil brûlant !
Mikinj Valley, monts et marécages

On est rentrés à Jabiru, la ville côté Kakadu, vers 17h, ravis de cette excursion. La seule chose que je regrette un peu, c’est de ne pas avoir eu de vrais contacts avec les Aborigènes dans leur village (à part notre guide). Ils sont très timides et ne répondent pas souvent aux questions qu’on leur pose, même si c’est sur le panier qu’ils sont en train de fabriquer. On se sent un peu envahisseurs dans leur territoire, c’est dur de créer le contact dans ces conditions. Mais en tout cas, ça fait du bien de les voir comme ça plutôt qu’affalés sur les pelouses des villes, la bouteille à la main…

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